L'histoire
commence au XIème siècle avec un ermite plus tard
canonisé,
Médulphe qui vient de Thiers et va soit à Combronde (Chavanon)
rendre visite dans sa solitude à St Gènes, soit se rend
à l'abbaye de Menât
dont le rayonnement s'étend à toute la région. On peut
supposer qu'il médita
sur les bords de la Morge et peut-être qu'il but à la
source qui porte son nom à Boumichon.
Un ermite canonisé, un des chemins vers Compostelle (?),
la conjonction donne naissance
d'abord à un oratoire qui plus tard aura besoin de
s'agrandir.
C'est ainsi que vont naître, aux XIème et XIIème siècles,
les bases de l'église actuelle.
Ce sont les moines de Menât qui en sont à l'origine (un
abbé y est enterré en 1072).
Quant aux reliques de St Médulphe, elles sont confirmées
en 1698
mais disparaîtront lors de la tempête révolutionnaire.
A
l'extérieur
A l'Ouest, le portail du XIIIème siècle est constitué
de voussures toriques reposant sur des
chapiteaux à palmettes. Les pierres latérales qui font
saillie indiquent qu'il était protégé par un
auvent. Un regard porté sur le clocher indique qu'il
rompt la symétrie,
mais on ne sait à quelle époque il a été ajouté.
Au sud, le portail est plus ancien que le précédent.
Ici on trouve des rouleaux soutenus par
quatre chapiteaux, l'arc est occupé par une bâtière
avec croix ancrée. Deux des chapiteaux, hélas
très détériorés, laissent deviner deux scènes de la
semaine sainte: à droite, mais sans certitude,
l'arrestation du Christ; à gauche le matin de Pâques
avec,
sur le côté droit du chapiteau, un magnifique tombeau.
En poursuivant le tour, le regard se heurte au toit de
lauzes rénové (matériau de plus en plus rare).
Le choeur de forme polygonale est d'une facture très
rare.
Quant aux corbeaux, trop hétérogènes, ils n'attirent
que peu l'attention.
Au Nord, un arc avec fenêtre marque l'emplacement de
l'ancienne sacristie.
A
l'intérieur
La nef est la partie la plus ancienne, donc la plus austère,
avec des piliers simples, pas de
travail des chapiteaux, des Fenêtres sans ornement, un
berceau légèrement brisé.
Choeur et déambulatoire: arc roman et voûte en cul de
four.
Partout des colonnettes soutiennent les fenêtres.
En haut une arcature aveugle alterne avec une fenêtre,
les chapiteaux sont simples.
En-dessous arc surhaussé.
Trois chapelles rayonnantes dont l'axiale (trois fenêtres)
est dédiée à la Vierge.
Chapiteaux du choeur : les décors végétaux dominent,
du plus stylisé au plus fouillé.
( "Le petit guide de St Myon" de Pierre MICHEL
)
( que je remercie )
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